Je le dis et je le répète depuis des décennies: aucun maillon d’un système haute fidélité ne peut compenser une source déficiente. Aucune chaîne ne pourra sauver un mauvais disque. Et aucune enceinte, aucun amplificateur, ne pourra reconstituer la musique perdue par une mauvais platine, un mauvais lecteur de CD…. et même une mauvaise source de musique dématérialisée. À chaque nouvelle technologie, on essaie de nous faire croire que la dernière venue a atteint à la perfection, a résolu tous les problèmes. Aujourd’hui on nous dit que n’importe quel ordinateur peut faire de la musique parfaitement, comme on nous disait (certains d’entre nous s’en souviennent!) que le CD était la perfection absolue en 1986… Nous qui n’en croyons que nos oreilles, et sensibles aussi à la praticité du support dématérialisé, au gain de place, nous sommes allé écouter beaucoup, réfléchir un peu. Et il s’est avéré très nettement que non, tous les ordinateurs ne se valent pas. Changer le support physique du serveur de musique; changer le type de disque qu’il utilise ; changer son alimentation électrique; changer les logiciels utilisés ; changer même, ô combien!, le câble USB entre la source électronique et le DAC: tout cela fait, pour le mélomane, une différence énorme. “Pourquoi?”, nous demandent les théoriciens “ce ne sont que des 1 et des 0!”. Ici comme ailleurs, la pratique précède la théorie. Ce qui est clair, c’est que ces 1 et ces 0 qui arrivent à un DAC ne sont pas transférés par l’Esprit Saint, mais par un courant tout ce qu’il y a de plus analogique, sensible aux perturbations en tous genres. Des serveurs à votre service En parlant de pratique qui passe avant la théorie, un qui travaille la question depuis longtemps et qui, dans notre expérience, est très avancé, c’est ce drôle de néo-zélandais qui aime la musique et qui n’en fait qu’à sa tête: Mark Jenkins. Sa boite s’appelle Antipodes, elle est aux antipodes de la terre, et ses conceptions sont aussi aux antipodes d’une certaine “orthodoxie” du computer audio. J’étais comme vous, je doutais. Mais depuis des années, je propose aux mélomanes exigeants, ces serveurs Antipodes à la musicalité et à la précision phénoménales. Ils en sont ravis. On est encore monté d’un cran avec la dernière génération, deux serveurs que Jenkins a appelé EX et CX, parce qu'il est meilleur en musique qu’en marketing. Séparément, ils sont déjà très bien. En combinaison, c’est un peu la Rolls de la démat’. Venez en croire vos oreilles rue Cambronne.