L’intérieur du 912 regorge des technologies qui ont fait la réputation de Tim de Paravicini, avec notamment un usage assumé de transformateurs de très haute qualité ainsi que des schémas uniques et uniquement à tubes. En mode MC, les entrées phono sont couplées à l’étage de correction RIAA via une paire de transformateurs élévateurs en boîtier blindé, dont l’enroulement primaire à quatre prises intermédiaires permet ainsi une adaptation d’impédance optimale avec la cellule de lecture.
De plus, tous les étages d’amplification, de correction et d’adaptation d’impédance sont élaborés à partir de cinq tubes PCC88, dont le bulbe en verre reçoit deux triodes. Il s’agit d’une version à filament 7V des références plus populaires ECC88 ou 6DJ8. Par ailleurs, la commutation des sources s’effectue par relais placés au plus près de la connectique en face arrière, afin de maintenir un trajet de signal le plus court possible, relais et connecteurs étant montés sur une carte disposée verticalement à l’arrière du préamplificateur.
Gain : 14 dB
Gain phono : 50 dB (MM), 70 à 80 dB (MC)
Réponse en fréquence : 20 Hz à 20 kHz (- 0,3 dB)
Impédance de sortie : 600 ohms
Signal de sortie max : 6 V RMS
Distorsion : < 0,1 % @ 1 kHz et 3 V RMS
Les conseils d’Alain Choukroun
L’écoute du préamplificateur EAR 912 a représenté une véritable révélation, et cela à plusieurs titres. Les qualités évidentes de musicalité, de neutralité et de transparence de cette électronique la placent, de manière tout à fait indiscutable, dans le peloton de tête des préamplificateurs très haut de gamme.
Le look, certes typé, et la conception professionnelle des circuits, plutôt atypique et inhabituelle, n’ont probablement pas contribué à générer l’effervescence qu’aurait méritée cet appareil. Et c’est fort dommage, car, outre ses prestations sonores de tout premier ordre, il est très bien construit, fait pour durer.
